Pascal, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
J'ai créé en 1996 une agence de communication spécialisée dans le design de stands et d'espaces professionnels. Nous intervenons sur des salons et des expositions dans le monde entier. Cette activité m'offre beaucoup d'opportunités de rencontres enrichissantes, dans tous les milieux professionnels et dans le monde entier.
Marié depuis trente ans à Christine, nous avons eu trois enfants qui ont tous été scolarisés à Stan. Nous avons également un petit fils âgé de quatre ans. Impliqués dans nos paroisses et au sein de plusieurs associations, nos agendas sont bien remplis, un (bon ou mauvais) pli pris à Stan.
Quelles années avez-vous passées à Stanislas et quel souvenir en gardez-vous ?
Arrivé en sixième, j'y ai effectué mon collège et mon lycée. Je me suis orienté vers une prépa vétérinaire au lycée Hoche de Versailles, qui n'était pas proposée à Stanislas ; il s’agit d’un tout autre sujet, toutefois cela fut une erreur d’orientation. Vous le savez tous : ce que l’on apprend d’abord à Stanislas, c’est bien sûr à travailler, mais aussi à anticiper un examen surprise. En un mot, on apprend à être toujours prêt ! On s'implique souvent à fond : en allant au bout des raisonnements, en étant exigeant. Comme je le dis souvent : "ce qui mérite d'être fait, mérite d'être bien fait !"
Venant d’un milieu modeste et étant curieux de tout, je n'étais pas très scolaire, et souvent dispersé. Je pense que j’aurais beaucoup plus de mal à suivre aujourd’hui : le niveau actuel est certainement plus élevé que dans les années 80. J'aimais avant tout mes camarades, la messe dispensée en classe presque entière toutes les semaines et la catéchèse du directeur, ancien élève d'HEC.
Depuis quand êtes-vous impliqué dans l’Association des Anciens de Stan ? Quelle a été la raison de votre engagement ?
J'ai cotisé dès ma sortie de Stan en Terminale en 1983, mais sans m'impliquer. J’avais à cette époque la vision d’une Association peu dynamique et constituée de membres qui me semblaient âgés.
L'Echo de Stan était tristounet (en noir et blanc), sans photo. Cela ne me faisait pas rêver. Je voulais rencontrer mes anciens amis mais cela ne fut pas le cas. C’est alors il y a une vingtaine d’années que j'ai été approché à la sortie de Stan par des anciens qui, comme moi, y avaient leurs enfants scolarisés. J'ai rapidement accepté de rejoindre le conseil d'administration (que nous appelons au sein de l’Association "comité directeur"), puis ai été élu secrétaire adjoint, membre du bureau, chargé de mission communication, avant que l’on me propose d’être membre à vie du Comité directeur.
L'association avait un rôle politique, largement atténué aujourd'hui par la cession d'une grande partie de nos actions de la SA au profit de la fondation. Cette répartition nouvelle de l'actionnariat de Stanislas SA entraîna une séparation des pouvoirs et permit à l'AAAECS de se recentrer sur sa vocation d'Amicale. La raison de mon engagement a été évidente car j'ai vécu activement, lors de ma dernière année à Stan, les importantes manifestations pour l'enseignement libre de 1983. Dans les années qui suivirent, j'étais certain que nous avions définitivement remporté cette victoire dans la rue, toutefois 10 ans après, lorsque je rencontrai à Stanislas des parents qui étaient bien heureux de confier leurs enfants à un lycée dont les résultats étaient excellents, mais se détournaient voire s'opposaient à la dimension chrétienne du collège, je compris que je devais continuer cet engagement ; qu'il était nécessaire de veiller, si on ne voulait pas un jour courir le risque de la disparition de ce type d'établissement.
Quel est votre rôle au sein de l’Association ?
Je suis trésorier, et si la finance n'est pas ma passion, les anciens et mes camarades du bureau me font néanmoins confiance.
Quel projet spécifique auriez-vous à cœur de voir se développer pour l’Association ?
Je suis à l'initiative de l'amicale Chasse & Tir, qui n'en est qu'à ses débuts. J'aimerais qu'elle se développe, j'aimerais aussi que se développent sur ce modèle des activités différentes, en fonction des affinités de nos membres (un peu dans l'esprit des clubs), afin de partager des passions communes - théâtre, concerts, expos, pèlerinages. Les formations et activités spirituelles sont vitales mais il est bon aussi de nous retrouver entre anciens ou avec nos familles, autour de loisirs communs dans un autre cadre. Je vais proposer de réaliser un voyage en Alsace sur le thème de l'Eglise et du Vin : messes, visites des abbayes et des producteurs, et dégustations naturellement, rythmeront le voyage. Le vin est en effet un marqueur fort de notre civilisation : étudier son histoire en parallèle de celle de l'Eglise est un sujet passionnant.
Que diriez-vous aux élèves qui quittent Stanislas dans quelques mois ? Aux anciens élèves qui voudraient rejoindre l’Association ?
Que l'enseignement catholique est une grande chance, qu'ils en ont bénéficié, et que nous devons tout faire pour sa pérennité. Je leur demanderai : "En avez-vous pleinement conscience" ?
Au sein de la communauté des anciens élèves représentée par notre association, par nos lieux de vie, nos paroisses, par notre vie professionnelle, partout où nous sommes, nous pouvons témoigner et servir, nous engager charitablement tel un juste retour de ce que nous avons reçu à Stanislas.
Plutôt que de lister les activités que nous vous proposons, je voudrais pour conclure n'en citer qu'une : la messe célébrée chaque année pour les défunts de Stanislas. L'association des anciens élèves y honore la mémoire de ses membres perpétuels disparus. Cette conscience que la vie se prolonge bien au-delà d'ici-bas est présente dans nos statuts par cette adhésion unique.
Oui ! Même si pour l'heure nous n'en sommes qu'à 200 ans d'existence, nous visons bien l'éternité.
Vous êtes anciens de Stan, devenez des veilleurs !
L'AAAECS est membre de la COFAEC, Confédération des Association des Anciens élèves de l'enseignement catholique
Propos recueillis par Claire Hacquard,
Coordinatrice administrative & réseau des Anciens de Stan
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